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QUE FAIRE DE LA SAMARIE?
Notre mission partagée au Canada
Actes 1.8 BDS
« Mais le Saint-Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. »
Nous avons tendance à penser comme cela en géographie, où le défi concerne davantage ceux qui sont différents de vous et qui ont une vision du monde ou une perspective différente!
- Jérusalem – ceux qui sont près de nous physiquement ou culturellement
- Judée – ceux qui sont loin de nous physiquement mais près culturellement
- Samarie – ceux qui sont près de nous physiquement mais loin culturellement ou religieusement
- Au bout du monde – ceux qui sont loin de nous physiquement, culturellement et religieusement
Contexte : Qui étaient les Samaritains?
Au temps de Jésus, les Samaritains étaient moitié Juifs, moitié Gentils. Cette race est apparue après la captivité assyrienne du royaume du nord d'Israël en 721 avant J.C. Les Samaritains sont issus du mariage entre une partie de la nation d'Israël demeurée sur place et les occupants assyriens.
1. Les Juifs
On nous dit que les Juifs n'avaient aucun rapport avec les Samaritains. Dans une conversation que Jésus a eue avec une Samaritaine, on nous dit qu'elle a dit ce qui suit :
« La Samaritaine s’exclama : Comment? Tu es Juif et tu me demandes à boire, à moi qui suis Samaritaine? (Les Juifs, en effet, évitaient toutes relations avec les Samaritains.) » (Jean 4.9).
2. Ils avaient leur propre temple et système religieux
Les Samaritains avaient leur propre temple, leur propre copie de la Torah - les cinq premiers livres de l'Ancien Testament - et leur propre système religieux. Il y avait un problème parmi les Juifs et les Samaritains quant au lieu de culte approprié. L'échange suivant a eu lieu entre Jésus et la Samaritaine.
« Maître, répondit la femme, je le vois, tu es un prophète. Dis-moi : qui a raison? Nos ancêtres ont adoré Dieu sur cette montagne-ci. Vous autres, vous affirmez que l’endroit où l’on doit adorer, c’est Jérusalem. Crois-moi, lui dit Jésus, l’heure vient où il ne sera plus question de cette montagne ni de Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient du peuple juif. Mais l’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l’Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi. » (Jean 4.19-23).
3. Ils rejetèrent Jésus quand Il passa dans leur région
Quand Jésus se rendait à Jérusalem pour mourir pour les péchés du monde, il passa par la Samarie. Les Samaritains ne l'ont pas reçu parce qu'il était en route pour Jérusalem.
« Lorsque le temps approcha où Jésus devait être enlevé de ce monde, il décida de manière résolue de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers. En cours de route, ils entrèrent dans un village de la Samarie pour lui préparer un logement. Mais les Samaritains lui refusèrent l’hospitalité, parce qu’il se rendait à Jérusalem. » (Luc 9.51-53).
Résumé
Les Samaritains étaient un groupe de personnes qui vivaient en Samarie - une région au nord de Jérusalem. Ils étaient moitié Juifs et moitié Gentils. Quand l'Assyrie envahit le royaume du nord d'Israël en 721 av. J.C., certains Juifs furent pris en captivité alors que d'autres sont restés sur place. Ceux qui restèrent se marièrent avec les Assyriens. Ainsi, ces gens n'étaient ni pleinement Hébreux ni pleinement Gentils. Les Samaritains avaient leur propre copie des cinq premiers livres de l'Écriture ainsi que leur propre système de culte. Au temps de Jésus, les Juifs et les Samaritains ne faisaient pas affaire entre eux. Jésus, cependant, apporta son ministère au peuple de Samarie en leur annonçant la bonne nouvelle. [1]
Qu’en est-il des Samaritains d’aujourd’hui?
Notre mission comprend ceux qui sont des « Samaritains » modernes - les groupes de personnes en situation démographique ou géographique difficile de notre propre pays. C’est ce que nous appelons les lacunes prioritaires de Mission Canada.
Les statistiques suivantes nous montrent que le Canada est un champ de mission.
Au Canada en 2011, environ 7,8 millions de personnes – 24% de la population – déclarent avoir aucune affiliation religieuse, augmentation de 9% en 10 ans.
Cela signifie qu’une personne sur quatre au Canada a aucun rapport avec TOUTE religion.
Quelles sont les lacunes missionnaires au Canada? Les APDC ont dégagé cinq priorités dans notre mission partagée :
1. Les Néo-canadiens – Nous devons continuer d’atteindre nos voisins et les nouveaux venus
Au Recensement de 2016, le Canada comptait 1 212 075 nouveaux immigrants établis de façon permanente au Canada de 2011 à 2016. Ces immigrants récents représentaient 3,5% de la population totale du Canada en 2016. Les pays asiatiques représentaient 7 des 10 principaux pays de naissance des immigrants récents : les Philippines, l'Inde, la Chine, l'Iran, le Pakistan, la Syrie et la Corée du Sud. [2]
Les nouveaux immigrants se classent dans les catégories suivantes en 2016 :
- Immigrants économiques 50,6%
- Immigrants parrainés par la famille 24,1%
- Réfugiés 24,1%
- Autres immigrants 1,2%
Selon les perspectives démographiques de Statistique Canada, la proportion de la population canadienne née à l’étranger pourrait atteindre entre 24,5% et 30,0% dès 2036. [3]
Selon l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011, il y avait 1 053 945 musulmans au Canada, soit environ 3,2% de la population, ce qui fait de l'islam la deuxième plus grande religion du pays après le christianisme. [4]
Luc nous rappelle, dans Actes 17.26-27
« A partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples pour qu’ils habitent toute la surface de la terre; il a fixé des périodes déterminées et établi les limites de leurs domaines. Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. »
Beaucoup d'immigrants arrivent au Canada sans relation avec Christ, ce qui nous offre une occasion incroyable d'amitié et de ministère
2. La prochaine génération – enfants, jeunes, campus
Le 1er juillet 2015, on comptait 5 749 400 enfants de 0 à 14 ans (16,0%).
Les jeunes d'aujourd'hui ne ressemblent à aucune génération auparavant! Ils sont plus diversifiés, connectés, engagés socialement et plus instruits. Il y a plus de 9 millions de jeunes au pays, âgés de 15 à 34 ans. [5]
Au cours de l'année scolaire 2014-2015, les effectifs des établissements d'enseignement postsecondaire publics (collèges et universités) du Canada ont totalisé plus de 2 millions (2 054 943), en légère hausse de 0,3% par rapport à l'année précédente et dont 10% sont des étudiants étrangers. [6]
Selon Pew Research, 29% des Canadiens nés entre 1967 et 1986 n'avaient aucune affiliation religieuse en 2011, soit 17 points de pourcentage de plus que la génération la plus âgée au Canada (1946 ou avant) et neuf points de plus que les Canadiens nés entre 1947 et 1966. Les Canadiens nés entre 1987 et 1995 - ce qui comprend la plus jeune génération d'adultes qui atteignent leur majorité - ont des taux de désaffiliation semblables à ceux de la génération précédente (29% non affiliés, en 2011). [7]
Cela signifie que nous devons continuer à travailler avec la génération à venir pour les engager dans le message de l'Évangile dans une langue qu'ils comprennent.
3. Le Québec et le Canada francophone
Près de 10 millions de Canadiens conversent en français. Cela représente 30,1% de la population (Statistique Canada, 2011), environ 7,3 millions de personnes ont déclaré le français comme langue maternelle au Canada et plus d'un million de francophones vivent à l'extérieur du Québec. [8]
Malgré sa majorité nominalement chrétienne, Montréal et l’ensemble de la province de Québec sont parmi les régions les moins évangélisées de l'Amérique du Nord. Un sondage Léger de 2008 a révélé que seulement 6% des 6 millions de catholiques du Québec assistaient à la messe hebdomadaire, contre 90% dans les années 1960. Environ 7% des Québécois sont protestants et moins de 1% se disent évangéliques. [9]
En 1986, près de la moitié (48%) des résidents du Québec déclaraient assister à des offices religieux au moins une fois par mois. En 2011, environ un Québécois sur six (17 %) déclarait assister à des offices religieux au moins une fois par mois, soit une baisse de 31%. [10]
L'église évangélique du Québec continue de grandir lentement, mais ne fait que suivre le rythme des naissances et de l'immigration.
4. Les Canadiens autochtones – Nous sommes en partenariat avec les leaders autochtones en mission.
Selon le Recensement de 2016, quelque 1 673 785 (4,9%) membres de la population totale du Canada étaient considérés comme Autochtones (977 230 Premières nations, 587 545 Métis et 65 025 Inuits). Cela représente une augmentation de 42,5% au cours des 10 dernières années (2006-2016). L'âge moyen est de près de dix ans plus jeune à 32,1 ans que la population non autochtone. Il y a 12 centres métropolitains au Canada comptant une population autochtone de plus de 10 000 habitants.
Nous continuons à travailler en partenariat avec nos chefs autochtones pour faire progresser l'Évangile dans les petites communautés et dans les centres abritant de grandes populations autochtones.
Le recensement de 2016 révèle que 82% de la population canadienne vit dans les grandes et moyennes villes du pays, soit l'une des plus fortes concentrations parmi les pays du G7. Les trois plus grandes régions métropolitaines du pays - Toronto, Montréal et Vancouver - accueillent maintenant plus d'un tiers de tous les Canadiens avec une population combinée de 12,5 millions d'habitants. [11]
C'est un défi unique car nous avons principalement été un mouvement de banlieue et rural et pourtant nous voyons une gentrification croissante dans nos noyaux urbains.
Nous devons demander au Seigneur de lever une armée d’ouvriers prêts à s’engager dans nos centres urbains en pleine expansion.
Conclusion:
Nous devons penser comme des missionnaires lorsque nous engageons nos voisins et amis près physiquement mais loin culturellement et religieusement. Nous devons comprendre qu'ils sont souvent sans aucune repère ou point de référence biblique.
Nous appelons les Canadiens à s’investir, au nom de l'Évangile, dans l'un de ces secteurs missionnaires par l'entremise de Mission Canada.
Nous sommes le témoignage de Christ pour eux. Pourquoi? Parce que nous devons!
[3] Ibid