Un Dieu d’amour, des ballons de soccer et la puissance de l’histoire
Il est tellement fascinant de voir Dieu à l’œuvre parmi les nouveaux arrivants dans notre pays, même durant une pandémie. L’un de nos ouvriers de Mission Canada a sur le cœur une passion indéfectible pour ceux qui sont issus de divers arrière-plans religieux. Avant la période de confinement qu’a connu notre pays, cet ouvrier aimait rendre visite à ces personnes captivantes et tisser des liens avec elles. Il aimait beaucoup s’assoir avec elles autour d’un thé, et les écouter parler de leur vie dans leur pays d’origine. Des histoires heureuses ainsi que des récits douloureux et d’une grande tristesse; et à présent, les possibilités et les rêves que leur offre leur nouvelle vie au Canada. Une chose est certaine, quel que soit l’endroit d’où viennent les gens, nous sommes tous faits à l’image de Dieu et en tant qu’êtres humains, nous cherchons tous un sens et une orientation. En tant que chrétiens, nous trouvons notre satisfaction dans une relation avec Jésus-Christ et une vie à son service. Pour ceux qui viennent de pays où le christianisme est peu mentionné et encore moins pratiqué, Dieu n’est pas perçu comme un Dieu relationnel et voici pourquoi.
Dans l’Islam, le seul péché impardonnable est le shirk. En fait, en arabe, un mushrikun est une personne qui commet le shirk. C’est la pire chose que vous puissiez être. C’est commettre le péché impardonnable : le shirk est précisément le fait d’associer à Dieu quelque chose qui n’est pas Dieu. Et il me semble que même si le christianisme dit que nous devons toujours nous garder d’élever quoi que ce soit au niveau du créateur, l’idolâtrie est en effet un problème sérieux; Dieu n’hésite pas à s’engager avec nous ou à s’associer à nous. En fait, c’est le sens même de l’incarnation. C’est le sens de l’évangile : ce Dieu grand, tout-puissant et éternel a pris cette initiative et le fait d’être entré dans notre histoire et notre vie n’est pas une menace pour lui, il l’a fait librement et en raison de son grand amour pour nous. La théologie islamique a du mal avec ce concept qui, selon moi, est la principale différence entre le christianisme et l’islam.(Timothy George)
En prenant le temps d’écouter ces nouvelles familles qui sont venues au Canada et en discutant avec elles, notre ouvrier de Mission Canada a commencé à voir un «changement» dans leur volonté d’imaginer la possibilité que Dieu désire avoir une relation avec «ses enfants». C’est beau de voir le Saint-Esprit à l’œuvre dans leur vie.
Le sport est un passe-temps pratiqué partout dans le monde et si nous avions su qu’un ballon de soccer pouvait avoir un aussi grand impact, nous y aurions eu recours plus tôt. Toutefois, le timing de Dieu est parfait. Il a suffi de quelques ballons de soccer et d’un grand espace pour que des visages souriants et enthousiastes consentent à jouer. À l’automne 2019, avec l’aide précieuse de cinq élèves de Vanguard, cet ouvrier de Mission Canada et ami de plusieurs a créé une « coupe du monde de soccer ». 25 garçons de 15 ans et moins ont participé à un mini-tournoi dans un gymnase local. Formée tout au long des matchs de soccer, l’équipe organisatrice partageait le message de l’évangile en mettant en scène des histoires de Jésus tirées des évangiles. Les histoires de Jésus guérissant les aveugles et les boiteux, ainsi que celles de la crucifixion et de la résurrection de Jésus ont été soigneusement choisies pour susciter un temps de questions et réponses. L’un des garçons a demandé : « Jésus n’est-il pas un simple prophète? » « Est-ce que Jésus guérit? » Puis deux autres garçons ont commencé à débattre au sujet de la crucifixion de Jésus. Ironie du sort, Ali (nom fictif), un élève de secondaire 2 qui était souvent le plus hostile à la vérité de Christ, est celui qui l’a défendue devant ses camarades!
À Noël, ce même ouvrier a réuni quelques amis et a préparé et organisé un repas traditionnel du Moyen-Orient composé d’agneau rôti avec tous les accompagnements pour 17 familles; soit 150 personnes au total. C’est un très grand souper de Noël! Un rassemblement comme celui-ci, à ce moment de l’année, prépare naturellement le terrain pour une reconstitution de l’histoire de Noël, depuis la proclamation de l’ange jusqu’à la naissance du Messie. Cette adaptation de l’histoire sur scène a été suivie du message de l’évangile et d’une occasion pour les personnes présentes de recevoir Christ. Personne n’est resté sur sa faim ce soir-là, et personne n’ignorait la raison pour laquelle nous célébrons le vrai sens de Noël.
Il faut du temps pour gagner la confiance de voisins et de nouveaux arrivants qui viennent de pays où des religions et des croyances différentes prédominent. Mais nous sommes vraiment reconnaissants pour les nombreuses conversations que nous avons eues, et les occasions de semer une semence, en particulier avant la COVID-19. Durant les mois de confinement où des restrictions de distanciation physique étaient imposées, il fallait garder des contacts étroits; même si rien ne remplace les interactions en personne. C’est pourtant durant cette période de confinement que cet ouvrier de Mission Canada a pu concevoir des brochures d’information qui nous serviront dans nos futurs contacts avec nos amis. C’est également au printemps 2020 que s’est tenu un séminaire en ligne avec l’apologiste Abdu Murray de Ravi Zacharias International Ministries (RZIM). Ce fut un événement très instructif et enrichissant auquel ont participé des ouvriers de campus et des individus désireux d’en savoir plus sur les conversations significatives sur la foi avec les étudiants postsecondaires, les immigrants et les personnes venant de divers milieux culturels, dans lesquelles l’honneur et le respect sont grandement pris en considération.
Alors que les restrictions commencent à s’assouplir, l’envie d’avoir davantage d’interactions se fait à nouveau sentir. Même dans des discussions à distance sur un trottoir, plusieurs ont manifesté le désir d’en savoir plus sur l’évangile. Certains ont demandé s’ils pouvaient recevoir un exemplaire du Nouveau Testament afin de lire à propos de Jésus et d’en apprendre davantage sur lui durant cette période. À l’heure actuelle, les grands rassemblements de groupe ne sont pas encore autorisés, mais cela permet la création d’un réseau de petits groupes dans lesquels on peut toujours avoir un dialogue significatif. Nous sommes émerveillés de voir comment, dans chaque conversation, le Saint-Esprit attire les gens à lui de façon unique et avec douceur. C’est tellement émouvant de voir ces amis précieux, que Dieu aime et pour lesquels il est mort, avoir une compréhension plus profonde de l’amour irrésistible de Dieu et du salut qui se trouve dans la personne de Jésus-Christ. Une relation personnelle peut faire toute la différence!