« Espoirs et craintes »
Nous avons tous des espoirs et des craintes. Chaque jour, nous devons faire face aux incertitudes de la vie, à la tension entre nos désirs et les éléments qui nous échappent. Au milieu de ces incertitudes, choisissons-nous d’espérer, ou succombons-nous à la vague de peur qui menace de nous envahir?
Nous espérons que nos bien-aimés puissent prospérer physiquement, émotionnellement et spirituellement. Dans une attitude de foi, nous prions Dieu et avons confiance en lui pour accomplir ces choses dans leurs vies. Mais pour être honnêtes, nous devons admettre que nous avons aussi parfois peur pour eux; peur lorsqu’ils passent par des moments de crise et parfois simplement peur que de tels moments surviennent. (Les peurs imaginaires sont aussi dommageables que celles qui relèvent d’une expérience réelle.)
En tant que disciples de Jésus, nous sommes naturellement portés à espérer en des jours meilleurs. Nous sommes porteurs d’une bonne nouvelle et essayons de vivre nos vies en reflétant l’amour de Dieu et sa justice pour transformer le monde. Notre espérance et notre assurance sont en Dieu. Nous lui faisons confiance. Toutefois, les enjeux politiques, socioéconomiques, environnementaux et moraux font la guerre à cette vie d’espérance et c’est en cela que réside notre défi. Les chrétiens font souvent face à l’épuisement spirituel et émotionnel. Lorsque nous perdons espoir, notre cœur se remplit de craintes. Ces craintes peuvent nous amener à nous isoler, ou encore à attaquer les autres par insécurité. Aucune de ces réactions n’est une réponse de foi, d’espérance ou d’amour.
Ce concept d’espoirs et de craintes s’est intensifié récemment dans mon esprit. En tant que leader chrétien, ma vision du dessein et de la destinée de Dieu pour son Église est enracinée dans une espérance pleine de foi. Cette vision a été éprouvée à maintes reprises, mais le Saint-Esprit est toujours venu au secours de ma foi, me fortifiant dans mon esprit et renouvelant mon espérance.
Alors que nous approchons du 100e anniversaire de l’incorporation des APDC, je suis motivé par la conviction que Jésus a encore un plan pour nous et qu’il est capable de l’accomplir à travers nous par la puissance du Saint-Esprit. Cependant, je ne vous cacherai pas que j’ai aussi connu des moments de grande noirceur. Les choses que j’ai observées, tant dans l’Église qu’à l’extérieur, m’ont amené à me battre avec la peur. Dans l’église occidentale, nous faisons face à d’énormes défis sur les plans spirituel, théologique et missionnel et le peuple de Dieu ici au Canada doit commencer à s’y atteler. L’espoir et la crainte se font la guerre dans nos vies personnelles, dans nos familles, dans nos églises et dans notre pays. L’espoir doit triompher.
« Le jour où Dieu est venu habiter parmi nous, les peurs de tous les temps ont rencontré sur leur route l’espoir de toutes les nations. »
Récemment, alors que j’étais au beau milieu de ce combat, je me suis surpris en train de fredonner les paroles du classique de Noël Ô Little Town of Bethlehem qui dit Les espoirs et les craintes de tous les âges s’inclinent devant toi ce soir. Le contexte dans lequel Jésus est né était un mélange d’espoirs et de craintes. Le peuple de Dieu était opprimé et vivait dans la peur. La vie était difficile et les gens étaient en proie aux idées souvent injustes de leurs dirigeants religieux et politiques. Ils étaient dans un état de survie. Cependant, ils pouvaient trouver de l’espoir dans les paroles prophétiques qui avaient été déclarées sur leur peuple :
« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité » (Michée 5.1).
La promesse d’un Messie à venir offrait au peuple d’Israël l’espoir dont il avait besoin pour surmonter ses peurs.
« Mon peuple, sois attentif! Ma nation, prête-moi l’oreille! Car la loi sortira de moi, et j’établirai ma loi pour être la lumière des peuples. Ma justice est proche, mon salut va paraitre, et mes bras jugeront les peuples; les iles espéreront en moi, elles se confieront en mon bras » (Ésaïe 51.4-5).
Paul nous rappelle que cet espoir était non seulement pour Israël, mais pour toutes les nations : « Ésaïe dit aussi : Il sortira d’Isaï un rejeton, qui se lèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui » (Romains 15.12).
Le jour où Dieu est venu habiter parmi nous, les peurs de tous les temps ont rencontré sur leur route l’espoir de toutes les nations. Aujourd’hui, l’espoir que nous avons en Jésus est encore suffisant pour éradiquer nos peurs. Les craintes que nous avons face à l’église ou à la société dans laquelle nous vivons se fondent sur l’espoir que nous avons en notre Seigneur ressuscité, qui est encore aujourd’hui engagé à bâtir son Église et à transformer des vies, des familles et des communautés tout entières.
Alors que vous faites face aux espoirs et aux craintes de votre vie, comme Paul, je fais cette prière pour vous : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » (Romains 15.13).
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Cet espoir que nous avons en Jésus nous a inspirés à produire une série de déclarations d’engagement. Plus que jamais, nous croyons que ces engagements doivent être pris. Pendant toute l’année 2019, nous aborderons les défis auxquels les chrétiens canadiens font face et par des moyens comme testimony, Une foi pour chaque jour et d’autres publications, nous proclamerons ces declarations.
Parce que nous croyons que l’appel de Jésus à être ses disciples doit être pris au sérieux, nous commencerons l’année avec la déclaration suivante : « Je serai un disciple de Jésus engagé ». Les défis qui relèvent de la dérive théologique, ou encore de la tension entre la grâce et la vérité, sont d’autres sujets pour lesquels nous produirons des déclarations.
La mission des APDC est la suivante : « Glorifier Dieu en faisant des disciples en tout lieu en proclamant et en mettant en pratique l’évangile de Jésus-Christ par la puissance du Saint-Esprit. » La peur peut nous amener à douter qu’il soit possible d’accomplir cette mission dans notre culture canadienne, mais Emmanuel – Dieu avec nous – a remplacé cette peur par l’espoir!
Cet article a été écrit par David Wells, surintendant général des Assemblées de la Pentecôte du Canada. Cet article a été publié dans l’édition de november/décembre 2018 de testimony, la publication bimensuelle des Assemblées de la Pentecôte du Canada. ©2018 The Pentecostal Assemblies of Canada. Visitez www.testimonymag.ca.