CHRIST QUI NOUS BAPTISE : RECEVOIR LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT
par Karen Reed
Note de l’éditeur : Ceci est tiré du livre-cadeau 2008, Authentiquement pentecôtistes : Voici ce que nous voyons – un dialogue. Pour en commander un exemplaire, écrire à orderdesk@paoc.org.
INTRODUCTION
Il plane souvent une grande confusion autour du baptême du Saint-Esprit. La meilleure façon d’y remédier dans nos assemblées, la meilleure chose à faire est d’enseigner ce EN QUOI cela consiste, POURQUOI il est bon de le désirer, et COMMENT le recevoir. J’ai constaté que lorsque le besoin d’une telle expérience est souligné sans informer les auditeurs du pourquoi et du comment, cela amène bien des gens à se fermer à nos suggestions quand nous voudrons leur dire comment le recevoir.
De quoi s’agit-il?
Roger Stronstad aborde la définition du baptême de l’Esprit : un revêtement de puissance en vue du ministère chrétien, en particulier en ce qui a trait à la proclamation. L’Esprit nous rend capables de poursuivre le ministère de Jésus comme des prophètes qui proclament la Parole du Seigneur avec assurance, parole accompagnée de signes et de prodiges.
Il faut faire une distinction entre son usage personnel (auquel l’apôtre Paul nous exhorte à aspirer) et son usage public (une forme de prophétie accompagnée d’une interprétation qui n’est pas une traduction). En termes simples, le parler en langues est une forme de prière. Nous pouvons simplifier et démystifier ce don en montrant son application pratique dans notre quotidien. Nous croyons en la prière. Le parler en langues est une prière. Elle peut être exprimée par des langues connues ou par un langage de prière céleste. Elle est une forme de louange à Dieu. C’est une prière qui édifie le croyant. C’est aussi la forme de prière la plus puissante et efficace qui soit. Ce n’est donc pas du charabia ou un phénomène purement psychologique. C’est l’Esprit qui prie à travers nous.
Pourquoi est-il désirable?
- Notre vocabulaire humain est limité, ce dont nous prenons conscience quand nous tentons d’exprimer notre gratitude et notre louange à Dieu. Mais la prière par l’Esprit est illimitée.
- Quand nous sommes sous pression ou en crise et que les mots justes ne nous viennent pas à l’esprit, le don des langues nous permet de prier avec autorité, ce qui nous encourage et nous fortifie.
- Prier en langues nous aide à prier pour les autres et à intercéder dans des situations dont nous ne savons pas grand-chose
- Prier en langues nous édifie – nous construit – tout comme lire la Parole, prendre part à la communion, et d’autres disciplines spirituelles auxquelles nous prenons part.
- Le fait de comprendre les circonstances qui nous entourent nous amène souvent à penser que nous sommes en contrôle. Quand nous prions par l’Esprit, nous contournons notre esprit, prenant alors davantage conscience que nous sommes en relation avec un être surnaturel dont les voies sont bien au-delà de notre faible compréhension.
Comment le reçoit-on?
L’Écriture nous rappelle qu’il n’y a pas de méthode toute faite ni de petite boîte dans laquelle nous pourrions contenir l’œuvre de l’Esprit. Bien des gens abordent cette question avec un bagage négatif à cause des méthodes de persuasion inappropriées et malsaines auxquelles beaucoup ont souvent eu recours dans le passé pour pousser les gens à vivre cette expérience. J’encourage à adopter une approche empreinte de douceur afin qu’il soit évident que toute manifestation sera bel et bien celle de l’action de l’Esprit, et non de nos initiatives un peu trop zélées. En évitant tout langage trop dogmatique, nous demeurons respectueux la personne. Jésus n’était jamais agressif mais faisait de l’appel au discipulat un appel clair, sans négociation ni apologie quant au prix à payer. Il disait en quelque sorte : « Si vous voulez être mon disciple… » (Luc 14). Pour être invitant, voici quelques idées pratiques qui n’ont rien d’une recette mais que je vous invite à considérer.
- Préparez les gens à ce temps de prière en leur expliquant dès le début de votre enseignement que vous prendrez du temps pour prier après pour ceux qui désirent recevoir le baptême du Saint-Esprit.
- Partagez comment vous pratiquez vous-même ce don dans votre propre vie et l’impact qu’il a sur vous.
- Insistez sur le fait qu’il faut le DEMANDER.
- Soulignez que Dieu veut avant tout que chacun puisse goûter son amour, et ne pas se contenter d’y croire avec leur tête. Il s’agit de vivre « vagues sur vagues d’amour liquide », comme disait Charles Finney au 19e siècle. Il nous invite à le rechercher et à demander. Il ne s’imposera pas – le véritable amour est volontaire.
- Il est utile de souligner les obstacles à sa réception : doute, crainte, sentiment d’incapacité, et de faire de la place à ce qui peut leur venir à l’esprit, ce sur quoi l’Esprit met le doigt sur quelque chose de précis dans leur vie; encouragez-les à le confesser à Dieu. Exhortez-les à réaliser qu’ils sont entièrement pardonnés et que Dieu est impatient de leur faire expérimenter son amour de façon plus profonde.
- Gardez à l’esprit que les manifestations ne sont pas l’essentiel et qu’elles peuvent varier dans leur nature. Quand nous demandons, nous recevons. Nous pouvons être bien certains que Dieu saura parler d’une façon qui sera compréhensible à chacun.
- Donnez l’occasion au groupe que vous enseignez de vous joindre à vous après l’enseignement pour un temps de chant dans l’Esprit, ce qui constitue souvent la façon la plus naturelle de recevoir ce don. Beaucoup font un blocage quand il s’agit de prononcer leurs premiers mots, et le fait de chanter ensemble aide à être moins absorbé par soi-même.
- Il peut aussi s’avérer fort utile de commencer le temps de prière par un moment de silence. Invitez les gens à tendre les mains vers Dieu comme pour recevoir – le langage corporel en dit long. Encouragez-les à croire que c’est à présent le moment de DEMANDER à Dieu avec assurance. Priez simplement pour eux, que Dieu les baptise et les remplisse de son Esprit, puis attendez en silence pendant qu’ils demandent. Notre monde si bruyant offre bien peu d’occasions de prendre un peu de temps pour rester paisible dans le silence. Évitez la tentation d’avoir à tout prix une musique de fond. Le silence permet au doux murmure de Dieu de se faire mieux entendre. Il est souvent étonnant de voir ce que Dieu fait en cinq minutes ou plus de prière collective silencieuse! Proposez ensuite à ceux qui veulent recevoir le don des langues de se joindre à vous dans le chant en esprit. Conduisez-les dans un chant simple comme « Je t’aime, Seigneur », etc.) une fois, suivi par un moment de chant paisible dans l’Esprit. Ne laissez pas un leader dominer le son mais permettez plutôt à la belle harmonie de l’ensemble du groupe de s’élever.
- Donnez l’occasion à tous de louer Dieu et d’avoir quelqu’un qui prie avec eux de suite après.
- C’est l’œuvre de l’Esprit. Demandez à une équipe de prière de prier avant, pendant et après.
- Soyez vous-même renouvelé dans votre propre expérience de ce don puissant et généreux, et donnez aux autres des occasions régulières d’apprendre et de vivre eux aussi cette bénédiction!
Ceci est tiré du livre-cadeau 2008, Authentiquement pentecôtistes : Voici ce que nous voyons – un dialogue. Pour en commander un exemplaire, écrire à orderdesk@paoc.org.
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