« Si Jésus… » — Revisiter une question qui change la vie
« Si Jésus vivait physiquement au Canada aujourd’hui, comment dépenserait-il sont temps, son énergie et son argent? »
À mi-chemin de ma vie, je me posais cette question vitale dans mon temps d’étude et de prière. Je me tenais parfois à la fenêtre du deuxième étage et regardais les gens de notre ville en me demandant « Si Jésus… »
Récemment, pendant un temps d’étude prolongé, j’ai ressorti mes journaux personnels de cette période et me suis replongé dans cette réflexion. J’ai suivi la chronologie des évangiles avec mes yeux fixés sur Jésus et cette question : « Si Jésus… »
Certains deviennent très prudents quand vous leur posez une telle question. Ils ont peur qu’en essayant de devenir comme Jésus, certains développent le complexe du messie. Le danger potentiel de vouloir être comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs est que vous finissiez par vous prendre pour lui! Notre monde a trop souvent vu les dégâts provoqués par un tel scénario.
Peut-être le danger le plus courant en répondant à des questions telles que « Si Jésus… » ou « Que ferait Jésus? » est que nous sélectionnons les traits de caractère de Jésus avec lesquels nous sommes les plus à l’aise. Ceux qui s’enorgueillissent d’être sans compromis et fermes dans leurs convictions auront tendance à aimer les histoires de Jésus renversant les tables et réprimandant les pharisiens. D’autres le voient comme un homme très inclusif et ne jugeant personne. Ils aiment les images de Jésus prenant les enfants sur ses genoux et appelant les exclus de la société à le suivre.
« Je ne parle pas ici d’un processus de modification du comportement motivé par la culpabilité. Je parle de vies transformées. »
Nous avons besoin d’une révélation bien interprétée, pleinement intégrée et transformatrice de Jésus qui lui permette de se manifester par notre caractère et nos actions. Je ne parle pas ici d’un processus de modification du comportement motivé par la culpabilité. Je parle de vies transformées. Notre défi est de permettre à l’Esprit de façonner cette image de Jésus en nous pour nous transformer.
Nous commençons par la conviction que les Écritures le présentent de manière fiable. Jésus-Christ est « la Parole faite chair » (Jean 1.1-3, 14). Il est « l’image du Dieu invisible » (Colossiens 1.15). En lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2.9). La personne de Jésus – sa naissance, sa vie, sa mort et sa résurrection – est enracinée dans l’histoire. Si nous voulons chercher Jésus avec passion et le connaître réellement, il nous faut lire les Écritures.
Selon les Écritures, nous sommes appelés :
À être rendus conformes à son image : « Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan.En effet, ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères » (Romains 8.28-29).
À connaître Christ, à la fois dans sa puissance et ses souffrances : « Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ et d'être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts » (Philippiens 3.7-11).
À garder ses commandements et à vivre comme il a vécu : « Si nous gardons les commandements de Christ, nous savons par là que nous l'avons connu. Celui qui prétend l’avoir connu alors qu’il ne garde pas ses commandements est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. Mais l'amour de Dieu est vraiment parfait en celui qui garde sa parole : c'est à cela que nous reconnaissons que nous sommes en lui. Celui qui affirme demeurer en Christ doit aussi vivre comme il a lui-même vécu » (1 Jean 2.3-6).
Vivre au quotidien la réponse à la question du début commence par une passion à connaître Jésus. La transformation de notre vie quotidienne ne se produira que si nous connaissons et expérimentons Jésus par sa Parole et son Esprit. Si nous court-circuitons ce processus en choisissant les attributs et paroles de Jésus que nous préférons pour justifier notre façon de vivre, nous ne vivrons jamais comme il a vécu. Mais si notre passion est de le connaître dans toute sa plénitude, nous pouvons alors compter sur l’Esprit pour nous transformer de plus en plus à sa ressemblance.
C’est pourquoi nous prions : Seigneur, nous voulons mieux te connaître! Amen.
Cet article a été écrit par David Wells, surintendant général des Assemblées de la Pentecôte du Canada. Cet article a été publié dans l’édition de mai/juin 2017 de testimony, la publication bimensuelle des Assemblées de la Pentecôte du Canada. ©2017 The Pentecostal Assemblies of Canada. Visitez www.testimonymag.ca.