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Bien plus que juste un autre chiffre

Dans le cadre de notre Initiative 2020, nous utilisons beaucoup de chiffres pour définir notre vision et les objectifs qui sont les nôtres pour accroître la « vitalité missionnelle » de nos leaders et églises. Cette initiative nous met au défi de croire qu’en l’an 2020, 1 % de la population canadienne – 350 000 personnes – feront partie de 1 500 églises et autres communautés formant des disciples parmi les APDC à travers le pays. Nous sommes également mis au défi de croire qu’il y aura 420 ouvriers internationaux dans 85 pays en dehors du Canada, 40 ouvriers Mission Canada dans de nouvelles facettes de la mission au Canada et plus de 10 000 enfants parrainés par le ministère ChildCARE Plus d’ERDO.

La vitalité missionnelle, telle que définie par Initiative 2020, décrit des églises et des leaders qui « savent établir des relations personnelles profondes avec ceux qui ne connaissent pas Jésus « et qui « donnent généreusement de leurs vies et de leurs ressources ». Alors que je repensais à ces deux affirmations, un autre chiffre s’est imposé à mon esprit comme devant être incorporé dans notre Initiative 2020 : le chiffre 52.

L’objectif est qu’à 52 reprises au cours d’une année, ceux d’entre nous qui connaissent Jésus passent 52 périodes de temps significatives à développer des relations approfondies avec ceux qui ne le connaissent pas encore. Qu’est-ce que j’entends par des « périodes de temps significatives »? Cela peut signifier une journée entière ou une matinée, une après-midi ou une soirée. La raison d’être du chiffre 52 est bien sûr qu’il représente une tranche de temps non négligeable par semaine, lors de laquelle nous pouvons développer des relations avec des gens qui vivent en dehors des murs de nos églises.

Je sais que ce défi soulèvera des questions et des préoccupations bien compréhensibles. Certains y verront surtout une occasion de se sentir coupables face à un impératif de plus dans un programme déjà bien exigeant et rempli de sollicitations légitimes. Cela pourrait même constituer une nouvelle forme de légalisme, par laquelle nos vies seraient jugées selon une norme étriquée et propice à la critique. C’est pourquoi permettez-moi de revenir un peu en arrière pour clarifier certains principes en amont de ce concept de 52.

Cinquante-deux,/strong> souligne l’importance de prioriser les relations. Il est important de discerner les relations qui existent déjà dans nos vies. Nous connaissons tous des voisins, des collègues de travail, des amis étudiants et bien d’autres personnes avec qui, dans le cours normal de nos vies, nous pouvons partager la vie et le message de Jésus. Nous avons déjà l’occasion, ou pourrions facilement en provoquer, de développer des relations plus profondes avec les uns ou les autres d’entre eux. La possibilité de passer 52tranches de temps significatives avec toutes sortes de gens existe déjà dans notre entourage proche. Je l’ai vu se concrétiser de bien des façons.

En voici certains exemples :

  • Se fixer d’être régulièrement présent dans sa localité en se portant volontaire comme bénévole de façon formelle ou informelle.
  • Offrir ses services de coaching, d’enseignement ou de leader dans le cadre de groupes communautaires. Cela peut souvent s’intégrer à notre vie familiale quand les enfants sont impliqués dans des activités sportives ou artistiques.
  • Prendre part à des ministères ou projets missionnaires de l’église tournés vers l’extérieur et permettant de développer ainsi des relations.
  • Mettre du temps à part en tant qu’équipe de leaders pour servir dans des contextes communautaires. Ex. : programmes de déjeuner scolaire, banque alimentaire, hébergement de sans abri, etc.

La relation établie dans tels contextes ou bien d’autres encore nous permet d’écouter, d’apprendre et de mieux servir ceux que Dieu place sur notre route.

Cinquante-deux est également intentionnel. Le fait qu’une relation soit établie ne garantit pas que la bonne nouvelle de Jésus soit exprimée. En tant que disciple de Jésus, je dois m’appliquer à partager le message de Jésus en parole et en action dans toutes mes relations.

« LE FAIT QU’UNE RELATION SOIT ÉTABLIE NE GARANTIT PAS QUE LA BONNE NOUVELLE DE JÉSUS SOIT EXPRIMÉE. »

 

J’ai une théorie basée sur mon observation de l’église au Canada au fil des ans. Beaucoup de chrétiens se sentent coupables d’avoir peu de relations avec ceux qui ne connaissent pas Jésus. Ils cherchent donc à établir des contacts avec leur entourage et ceux qui vivent dans leur localité. Cela est bon. Mais ils sont enclins à considérer les relations qu’ils développent comme une fin en soi. Et cela n’est pas si bon! Avoir une bonne relation avec un Canadien qui s’appelle Pierre est très bien. Avoir une relation avec Christ – lui qui a vécu, qui est mort et ressuscité – est la meilleure des choses. C’est cette relation qui transforme tous les aspects d’une vie.

Nous commencerons donc par nous impliquer en entrant en contact avec les autres. Mais il nous faut la direction de l’Esprit, sa sagesse et sa puissance pour qu’une relation amicale devienne l’instrument d’une transformation.

Cinquante-deux appelle à un mode de vie qui priorise la générosité. « Donner généreusement de nos vies et de nos ressources » est au cœur même de notre vision de la vitalité missionnelle. Le défi de Donner chaque jour est un appel à la générosité avec tout ce dont nous disposons, tout comme Dieu est généreux envers nous. Je suis frappé de voir que pour que 52 devienne ainsi une réalité dans ma vie (et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas), je dois constamment me battre contre ma tendance constante à être trop occupé. Les gens occupés sont enclins à surprotéger leur vie personnelle et familiale ainsi que leur programme.

Se fixer des limites personnelles et bien gérer son temps a certes toute sa valeur. Mais que dire si nous finissons par tellement bien nous « protéger » que nous en arrivons à exclure la vie missionnelle de Jésus de notre existence? Cinquante-deux est un appel à commencer en ayant la fin présente à l’esprit. Nous sommes ses disciples remplis de l’Esprit. Nous sommes appelés à nous investir avec amour et sacrifice pour faire des disciples. Nous devons donc prioriser dans notre emploi du temps des périodes significatives consacrées à établir des relations profondes avec des gens qui ont besoin d’être transformés par Jésus. Ce n’est pas juste un autre chiffre – c’est notre mission.

Père, je me consacre à la vision 52. Apprends-moi à consacrer généreusement de mon temps, de mon énergie et de mes ressources aux relations auxquelles tu m’appelles. Permets à ta vie et ta vérité qui transforment d’être révélées au travers de ma vie et de celle de ton église. Pour ta gloire. Amen.

Cet article a été écrit par David Wells, Surintendant général des Assemblées de la Pentecôte du Canada. Cet article est paru dans le numéro de testimony de novembre/décembre 2014, la publication bimensuelle des Assemblées de la Pentecôte du Canada. © 2014 Les Assemblées de la Pentecôte du Canada. Visitez (en anglais www.testimonymag.ca).

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Bien plus que juste un autre chiffre

Dans le cadre de notre Initiative 2020, nous utilisons beaucoup de chiffres pour définir notre vision et les objectifs qui sont les nôtres pour accroître la « vitalité missionnelle » de nos leaders et églises. Cette initiative nous met au défi de croire qu’en l’an 2020, 1 % de la population canadienne – 350 000 personnes – feront partie de 1 500 églises et autres communautés formant des disciples parmi les APDC à travers le pays. Nous sommes également mis au défi de croire qu’il y aura 420 ouvriers internationaux dans 85 pays en dehors du Canada, 40 ouvriers Mission Canada dans de nouvelles facettes de la mission au Canada et plus de 10 000 enfants parrainés par le ministère ChildCARE Plus d’ERDO.

La vitalité missionnelle, telle que définie par Initiative 2020, décrit des églises et des leaders qui « savent établir des relations personnelles profondes avec ceux qui ne connaissent pas Jésus « et qui « donnent généreusement de leurs vies et de leurs ressources ». Alors que je repensais à ces deux affirmations, un autre chiffre s’est imposé à mon esprit comme devant être incorporé dans notre Initiative 2020 : le chiffre 52.

L’objectif est qu’à 52 reprises au cours d’une année, ceux d’entre nous qui connaissent Jésus passent 52 périodes de temps significatives à développer des relations approfondies avec ceux qui ne le connaissent pas encore. Qu’est-ce que j’entends par des « périodes de temps significatives »? Cela peut signifier une journée entière ou une matinée, une après-midi ou une soirée. La raison d’être du chiffre 52 est bien sûr qu’il représente une tranche de temps non négligeable par semaine, lors de laquelle nous pouvons développer des relations avec des gens qui vivent en dehors des murs de nos églises.

Je sais que ce défi soulèvera des questions et des préoccupations bien compréhensibles. Certains y verront surtout une occasion de se sentir coupables face à un impératif de plus dans un programme déjà bien exigeant et rempli de sollicitations légitimes. Cela pourrait même constituer une nouvelle forme de légalisme, par laquelle nos vies seraient jugées selon une norme étriquée et propice à la critique. C’est pourquoi permettez-moi de revenir un peu en arrière pour clarifier certains principes en amont de ce concept de 52.

Cinquante-deux,/strong> souligne l’importance de prioriser les relations. Il est important de discerner les relations qui existent déjà dans nos vies. Nous connaissons tous des voisins, des collègues de travail, des amis étudiants et bien d’autres personnes avec qui, dans le cours normal de nos vies, nous pouvons partager la vie et le message de Jésus. Nous avons déjà l’occasion, ou pourrions facilement en provoquer, de développer des relations plus profondes avec les uns ou les autres d’entre eux. La possibilité de passer 52tranches de temps significatives avec toutes sortes de gens existe déjà dans notre entourage proche. Je l’ai vu se concrétiser de bien des façons.

En voici certains exemples :

  • Se fixer d’être régulièrement présent dans sa localité en se portant volontaire comme bénévole de façon formelle ou informelle.
  • Offrir ses services de coaching, d’enseignement ou de leader dans le cadre de groupes communautaires. Cela peut souvent s’intégrer à notre vie familiale quand les enfants sont impliqués dans des activités sportives ou artistiques.
  • Prendre part à des ministères ou projets missionnaires de l’église tournés vers l’extérieur et permettant de développer ainsi des relations.
  • Mettre du temps à part en tant qu’équipe de leaders pour servir dans des contextes communautaires. Ex. : programmes de déjeuner scolaire, banque alimentaire, hébergement de sans abri, etc.

La relation établie dans tels contextes ou bien d’autres encore nous permet d’écouter, d’apprendre et de mieux servir ceux que Dieu place sur notre route.

Cinquante-deux est également intentionnel. Le fait qu’une relation soit établie ne garantit pas que la bonne nouvelle de Jésus soit exprimée. En tant que disciple de Jésus, je dois m’appliquer à partager le message de Jésus en parole et en action dans toutes mes relations.

« LE FAIT QU’UNE RELATION SOIT ÉTABLIE NE GARANTIT PAS QUE LA BONNE NOUVELLE DE JÉSUS SOIT EXPRIMÉE. »

 

J’ai une théorie basée sur mon observation de l’église au Canada au fil des ans. Beaucoup de chrétiens se sentent coupables d’avoir peu de relations avec ceux qui ne connaissent pas Jésus. Ils cherchent donc à établir des contacts avec leur entourage et ceux qui vivent dans leur localité. Cela est bon. Mais ils sont enclins à considérer les relations qu’ils développent comme une fin en soi. Et cela n’est pas si bon! Avoir une bonne relation avec un Canadien qui s’appelle Pierre est très bien. Avoir une relation avec Christ – lui qui a vécu, qui est mort et ressuscité – est la meilleure des choses. C’est cette relation qui transforme tous les aspects d’une vie.

Nous commencerons donc par nous impliquer en entrant en contact avec les autres. Mais il nous faut la direction de l’Esprit, sa sagesse et sa puissance pour qu’une relation amicale devienne l’instrument d’une transformation.

Cinquante-deux appelle à un mode de vie qui priorise la générosité. « Donner généreusement de nos vies et de nos ressources » est au cœur même de notre vision de la vitalité missionnelle. Le défi de Donner chaque jour est un appel à la générosité avec tout ce dont nous disposons, tout comme Dieu est généreux envers nous. Je suis frappé de voir que pour que 52 devienne ainsi une réalité dans ma vie (et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas), je dois constamment me battre contre ma tendance constante à être trop occupé. Les gens occupés sont enclins à surprotéger leur vie personnelle et familiale ainsi que leur programme.

Se fixer des limites personnelles et bien gérer son temps a certes toute sa valeur. Mais que dire si nous finissons par tellement bien nous « protéger » que nous en arrivons à exclure la vie missionnelle de Jésus de notre existence? Cinquante-deux est un appel à commencer en ayant la fin présente à l’esprit. Nous sommes ses disciples remplis de l’Esprit. Nous sommes appelés à nous investir avec amour et sacrifice pour faire des disciples. Nous devons donc prioriser dans notre emploi du temps des périodes significatives consacrées à établir des relations profondes avec des gens qui ont besoin d’être transformés par Jésus. Ce n’est pas juste un autre chiffre – c’est notre mission.

Père, je me consacre à la vision 52. Apprends-moi à consacrer généreusement de mon temps, de mon énergie et de mes ressources aux relations auxquelles tu m’appelles. Permets à ta vie et ta vérité qui transforment d’être révélées au travers de ma vie et de celle de ton église. Pour ta gloire. Amen.

Cet article a été écrit par David Wells, Surintendant général des Assemblées de la Pentecôte du Canada. Cet article est paru dans le numéro de testimony de novembre/décembre 2014, la publication bimensuelle des Assemblées de la Pentecôte du Canada. © 2014 Les Assemblées de la Pentecôte du Canada. Visitez (en anglais www.testimonymag.ca).