« Si Jésus… » IV—Aller vers les perdus
« Si Jésus vivait physiquement au Canada aujourd’hui, comment dépenserait-il son temps, son énergie et son argent? »
Vous ne pouvez étudier la vie de Jésus sans être saisi par sa passion pleine d’amour pour ceux qu’il appelait « les perdus ». Jésus sortait de sa zone de confort, ignorait les normes culturelles, prenait le risque d’être mal compris et menacé jusqu’à être finalement injustement arrêté, torturé et crucifié. Pourquoi? Afin de chercher et sauver ceux qui étaient perdus! (Luc 19.10)
Dès les premiers versets de Luc 15, Jésus est critiqué parce qu’il accueille des pécheurs et qu’il mange avec eux. Pour justifier ses actes, Jésus raconte trois paraboles au sujet des perdus.
Dans la première, un berger laisse 99 de ses brebis dans la nature et recherche celle qui s’est égarée. Il la trouve, la met sur ses épaules et la ramène à la maison. Ensuite, il appelle ses amis et ses voisins afin qu’ils se réjouissent avec lui. Jésus dit : « Je vous assure qu’il en est de même au ciel: il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui change profondément, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de changer » (Luc 15.7).
Dans la deuxième parabole, une femme qui a dix pièces d’argent en perd une. Trouver sa pièce perdue est alors devenu sa préoccupation première. Elle allume sa lampe, balaie la maison, et la cherche consciencieusement jusqu’à ce qu’elle la trouve. Elle ira jusqu’à appeler ses amies et ses voisins et les inviter à faire la fête avec elle parce qu’elle a trouvé ce qu’elle avait perdu. « De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » (Luc 15.10).
La troisième parabole, rapportée dans Luc 15.11-32, est la plus détaillée alors que Jésus se focalise sur les attitudes des leaders religieux qui murmuraient. Dans cette histoire, nous trouvons un homme avec ses deux fils. Le plus jeune vient et réclame sa part d’héritage qui lui ne lui était dûe qu’après la mort de son père. C’était un peu comme dire à son père : « Pour moi, tu es mort. »
Quelques jours plus tard, le fils part pour une contrée lointaine où il dilapide la richesse qu’il a reçue. Quand la famine frappe le pays, il prend un job où il nourrit les cochons et finit par être affamé au point de lorgner la nourriture des cochons. Puis il retrouve son bon sens. Il décide de rentrer à la maison, de reconnaître son péché et de demander humblement à devenir un serviteur. Il se lève donc et prend le chemin du retour.
« Alors qu’il était encore loin », nous dit Jésus, le père le vit. Il est clair que ce dernier guettait son retour. Ému de compassion, le père court vers le fils perdu, se jette à son cou, l’embrasse, et le rétablit promptement dans sa position de fils en lui donnant une robe, une bague et des sandales. Puis, le père, comme le berger et la femme, convoque une fête de célébration! « Car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. »
Quand le fils aîné entendit le bruit de la fête, il demanda à un serviteur ce qui se passait. Le serviteur lui expliqua que son frère était de retour sain et sauf et qu’il s’agissait d’une célébration en son honneur.
En colère, l’aîné refuse de se joindre à la fête. Quand le père sort le supplier d’entrer et de se joindre à eux, le fils ainé, jaloux et plein de ressentiment, évoque tout son travail ardu et fidèle depuis des années. « Jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis », se plaint-il. Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé tes biens avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau engraissé! »
Le père rappelle alors à son fils : « Tu es toujours avec moi et tout ce que j'ai est à toi, mais il fallait bien faire la fête et nous réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. »
Jésus envoie un message clair aux pharisiens et docteurs de la loi concernant leur attitude religieuse arrogante. Ces leaders, tout comme le fils aîné, ne savaient pas apprécier une personne perdue à sa juste valeur. Leurs valeurs consistaient à préserver leur autorité, maintenir le contrôle et exercer le jugement. En agissant de la sorte, ils empêchaient les perdus de découvrir la vie selon le Royaume.
« ATTRIBUONS-NOUS AUTANT DE VALEUR AUX PERDUS QUE JÉSUS LE FAIT? »
Jésus ne voulait rien avoir à faire avec une telle attitude, pas plus qu’il ne le veut aujourd’hui. Ceux qui sont loin de leur Père céleste doivent être retrouvés. Partir à leur recherche devient la priorité suprême. En tant qu’ami des pécheurs, Jésus était prêt à se rendre n’importe où pour chercher et sauver les perdus. Le résultat recherché est décrit dans ces trois paraboles : les perdus sont trouvés et une fête a lieu, sur terre comme au ciel.
Il est clair que, si Jésus vivait physiquement dans notre monde d’aujourd’hui, il dépenserait son temps, son énergie et ses ressources à aller vers les perdus. Les perdus ont-ils autant de valeur à nos yeux qu’aux siens? Nous disons du bout des lèvres que nous voulons aider les perdus à découvrir une foi vivante en Jésus. Mais nous appliquons-nous délibérément à aller vers les perdus dans la prière, nos relations et nos actions, tout comme les paraboles de Jésus le décrivent? Le fait est que beaucoup d’entre nous n’ont jamais vécu la joie de chercher une personne perdue et de la voir embrasser une vie nouvelle en Jésus. Y a-t-il des gens dans nos vies qui nous sont précieux au point de sortir de notre zone de confort, d’ignorer les normes culturelles et d’affronter les critiques afin de les ramener à la maison jusqu’à Jésus?
Puissions-nous être une nouvelle vague de disciples de Jésus au Canada en faisant ce que Jésus ferait – et que la fête commence!
Père céleste, nous imaginons quel est ton regard sur tout le Canada et ton désir de voir tes fils et tes filles perdus rentrer à la maison. Conduis-nous par ton Esprit vers ceux que tu cherches à sauver. Renouvelle notre joie alors que nous célébrons les retrouvailles avec les membres de nos familles et nos voisins enfin retrouvés. Nous te le demandons pour ta gloire et pour ta joie. Amen.
Cet article a été écrit par David Wells, surintendant général des Assemblées de la Pentecôte du Canada. Cet article a été publié dans l’édition de novembre/décembre 2017 de testimony, la publication bimensuelle des Assemblées de la Pentecôte du Canada. ©2017 The Pentecostal Assemblies of Canada. Visitez www.testimonymag.ca.