Semer, planter, construire
Cette saison d’été avancé et du début de l’automne nous rappelle que nous ne récoltons pas seulement ce que nous semons, mais aussi ce que les autres sèment. La récolte qui est ramassée, les pelouses et les buissons qui ont pris racine sont tous le résultat du fait que l’on a semé et planté. Ils n’apparaissent pas par accident. Ils sont le résultat direct de l’initiative de quelqu’un, que ce soit ce printemps passé ou lors des années précédentes.
Lors de la fin de semaine de la fête du Canada, il m’a été rappelé de diverses façons que je récolte ce que d’autres ont semé et planté auparavant. Par exemple, j’ai passé trois jours à tailler une haie que je n’ai pas plantée. Elle s’étend sur un pâté de maison et demi sur les deux côtés de notre propriété. J’aurai préféré jouer au golf plutôt que tailler la haie lors d’une longue fin de semaine. Mais, il y a de cela quelques années, quelqu’un a décidé qu’une haie serait le meilleur moyen de délimiter notre propriété, si bien que tailler la haie a été mon divertissement. Je dois avouer que leur décision de planter une haie fut tout de même raisonnable.
J’ai aussi apprécié un bon déjeuner anglais le samedi matin. Alors que je dégustais mes rôties bien chaudes, je pensais à la façon dont notre approvisionnement alimentaire dépend de ceux qui sèment des graines, plantent des jardins et des vergers, construisent des granges, des entrepôts, des réfrigérateurs commerciaux et toutes les autres choses nécessaires afin de pourvoir à mon déjeuner du samedi matin. Il s’agit là d’autant de nécessités que nous tenons régulièrement pour acquises.
Lors de ma fin de semaine de taille de haie et de déjeuner anglais, j’ai aussi adoré Dieu avec une congrégation vibrante lors de deux services différents. Alors que j’étais assis dans l’assemblée, je fus frappé par le fait que la majorité des gens présents ce matin-là n’avaient aucun lien avec cette assemblée lorsque l’église fut bâtie en 1981 ou lorsqu’elle a connu une expansion en 1999. Ils profitaient des avantages de décisions prises par des gens qui étaient là avant eux.
Les avantages de la construction survivent toujours à ceux qui prennent la décision de construire, et qui sacrifient afin de voir la décision devenir une réalité. Nous sommes les bénéficiaires des investissements empreints de sacrifice qui ont été faits par ceux qui nous ont précédés. Nous semons, plantons et construisons non d’abord à notre propre avantage, mais pour le bien-être de ceux qui suivent. Permettez-moi d’exprimer ma reconnaissance à une génération de « bâtisseurs » qui a compris ce principe.
Galates 6.7-9 déclare : « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas ».
J’étais un jeune homme lorsque j’ai entendu parler de ce passage pour la première fois. Un évangéliste enflammé le lisait, postillonnant tous azimuts alors qu’il mettait l’emphase sur les mots tromper, moquer, nature pécheresse et destruction! Si le côté négatif de la loi sur la semence et la récolte de la loi est vrai, je ne me souviens pas avoir entendu une emphase sur la bonne récolte qui suit lorsqu’on sème pour l’Esprit. Pourtant ce fait est tout aussi clair dans le passage. Nous récolterons une bonne moisson en temps voulu si nous semons les graines de l’Esprit dans nos propres vies et dans la vie des autres.
Alors, quel type d’ensemencement, de plantation et de construction devons-nous pratiquer aujourd’hui?
En tant qu’individus, je crois que nous avons besoin d’un nouveau réveil concernant le principe de l’ensemencement et de la récolte. Les disciplines spirituelles telles que la lecture des Écritures, la prière, la méditation, l’adoration et le service sèment toutes dans nos vies les graines de l’Esprit. Nous nous exposons à la famine spirituelle si nous ne prenons pas le temps pour ces pratiques vitales. Lorsque nous construisons avec des matériaux autres que la Parole de Dieu vivifiée par son Esprit, nous finissons par avoir des vies personnelles, des familles, et même des églises marquées par un vide spirituel. Une implosion prend place parce que la bonne semence n’a pas été plantée.
En tant qu’églises, je crois que nous avons besoin d’un nouveau réveil au principe de la semence et de la récolte. Des corps en bonne santé sont actifs et se multiplient. Même l’église primitive se voyait obligée d’être exhortée à regarder au-delà de ses propres besoins et d’investir dans des opportunités pour le Royaume.
« En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème en abondance moissonnera en abondance. Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours à tous égards de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. » (2 Corinthiens 9.6-8)
Je suis reconnaissant pour une passion et une initiative pour la multiplication de l’église et du ministère qui croissent dans diverses régions de notre pays. De nouvelles communautés créant de nouveaux disciples sont implantées au Québec, dans les campus des collèges et des universités, et dans des contextes urbains et ruraux à travers le pays. Des individus exercent le don de soi envers notre mission partagée au Canada et partout dans le monde. Des graines ont été plantées, et elles commencent à venir à la vie. Priez avec moi pour que nous soyons un peuple qui sait semer, planter et construire afin de plaire à l’Esprit.
Dieu créateur, Tu es le plus grand fermier. Tu donnes un rendement abondant à la plus petite des graines. Nous sommes humiliés que tu nous invites à être impliqués dans ta récolte. Aide-nous à être assidus dans la façon dont nous gérons nos vies, et aide-nous, en tant qu’églises, à semer pour l’Esprit et à voir la multiplication que tu désires. Amen.
- David Wells, Surintenant Général